Recife, Pernambuco

Atterrissage à Recife. Et quelle surprise ! Cette ville est gigantesque, une véritable mer de gratte-ciels qui s’étend jusqu’à l’océan. Avec près de 1.6 millions d’habitants, Recife est la capitale de l’état de Pernambuco et reste une ville à l’atmosphère plutôt calme.  La ville étant grande, nous nous déplaçons en Uber, qui a l’avantage d’être bon marché et plus flexible que les bus. Les transports en commun ne sont pas chers mais sont loin d’être ponctuel compte tenu du trafic infernal et du chaos organisé qui sert de code de la route. Ce qui m’impressionne ici, c’est que même ce chaos fonctionne au ralenti.

De manière générale, les gens ici ne sont vraiment pas stressés, on est loin du cliché des grandes métropoles européennes qui vivent à un rythme effréné. Je dois dire que cette manière de vivre au ralenti est agréable, quoi que parfois agaçante quand on fait la queue au supermarché et que deux personnes passent en 10min. Mais bon, on est en vacances, on n’est pas pressés. Une autre chose surprenante du rythme de vie ici, c’est l’heure à laquelle la ville se réveille. A Boa Viagem, là où nous sommes logés, le bord de mer est plus que vivant dès 6h du matin, j’imagine que les gens vivent au rythme du soleil.

D’ailleurs ce bord de mer est si agréable, j’aime beaucoup le contraste entre l’océan qui s’échoue sur des plages de sable fin bordée de cocotiers sur fond de gratte-ciel. C’est vraiment un paysage qui ne m’est pas familier. Et à courir sur le bord de mer, on en oublierait presque que nous sommes dans l’une des plus grandes villes du Nordeste.

Le Brésil c’est très grand, et entre le Nord et le Sud les différences sont flagrantes. Déjà les plages ne sont pas les mêmes, avec un océan beaucoup plus calme le long des côtes du Nordeste comparé à celle du Sud. Mais ce qui est le plus frappant c’est la langue, ici les gens du Sud auraient presque du mal à se faire comprendre et en arrivant, Tiago a du faire des efforts pour comprendre ses interlocuteurs. Mise à part la langue, on est aussi passé pour des étrangers ici, les gens étaient parfois choqué que Tiago soit Brésilien, il faut dire qu’après toutes ces années en Finlande il a perdu son bronzage, et avec moi à côté ça ne l’a pas aidé. 

En partant, j’étais pleine de préjugés sur l’insécurité dans les villes brésiliennes, mais j’ai vite compris que de jour il n’y a rien à craindre en restant sur les axes principaux, et de nuit il suffit de rester où est la foule. Petit conseil aussi, la nuit mieux vaut se déplacer en taxi pour éviter de se retrouver dans des rues isolées et seul. En respectant ces précautions, il y a de quoi bien profiter de la vibrante vie nocturne de Recife. En effet, cette ville est connue pour être très animée avec de la musique et des événements culturels spécialement en fin d’année. On a d’ailleurs aussi appris par les locaux, que le Carnaval de Recife attire des touristes du monde entier chaque année, car, avec celui de la ville d’Olinda, c’est l’un des plus gros Carnaval du Brésil. Par contre, il faut être prêt à se laisser guider par la foule tellement il y’a du monde.

Située dans l’état de Pernambuco, Recife est l’une des plus vielles villes brésiliennes et dotée d’une histoire complexe. Au XVIe siècle, Recife, qui tient son nom des récifs alentour, n’est que le port de pêche de la ville coloniale d’Olinda. C’est aussi le lieu de stockage de la canne à sucre qui attend d’être expédié vers l’Europe. Rapidement le port de Recife devient un port important, et se voit souvent attaqué par les Français, Anglais et Hollandais. En 1630, les Hollandais parviennent à prendre le contrôle de la région, et après avoir brûlé Olinda, ils s’installent à Recife, qu’ils considèrent plus facile à défendre car située sur une île entourée de deux fleuves, et développent la ville. Les Hollandais, contrairement aux portugais, tolèrent la religion juive, ont même permis la construction d’une synagogue dans la rue ‘Bom Jésus’. La synagogue tout comme la rue, ont été conservée dans leur état original, et restaurés. C’est donc un voyage dans le temps que l’on fait en se promenant dans cette rue, connue pour être l’une des plus belle du monde.

Finalement en 1654, les Portugais profitent du déclin du Brésil Hollandais pour reprendre la région après des années de conflits. Ces influences portugaises et hollandaises sont visibles dans l’architecture de la vielle ville.

Un autre détail important, c’est le ‘Marco Zero’. C’est le point de référence pour les chemins de fer de tout l’état de Pernambuco : toutes les distances parcourues étaient calculées à partir de ce point. Si les chemins de fer ont aujourd’hui disparu de la ville, certains morceaux ont été conservé en l’état dans la rue ‘Bom Jesus’.

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