Rio de Janeiro, nos visites

Rio, c'est incroyable

Rio et ses plages

Ce que j’ai adoré á Rio, ce sont ces plages en ville et le paysage qu’elles nous offrent. J’aime beaucoup ces plages sur fond de gratte-ciels, cette communion entre la nature et la ville. De toutes ces plages iconiques, mon coup de cœur c’est Ipanema, pour la vue sur les Dois Irmaos, et parce que je l’ai trouvée plus calme et posée que Copacabana. Une autre plage qui m’a conquise, mais sur laquelle nous n’avons pas pu nous attardé, c’est la Praia Vermelha dans le quartier d’Urca. Avec le Pain de Sucre qui la surplombe et son sable orangé qui contraste avec la verdure alentours, elle est sublime.

Si l’on se contente de la vue, les plages de Rio sont un véritable décor de carte postale. Mais une fois dans l’eau, l’envers du décor se révèle. L’océan est loin d’être idyllique : l’eau est polluée, parsemée de déchets comme des sacs plastiques et des bouteilles flottantes. Un peu moins glamour, tout à coup… Autre bémol : sur la plage, les vendeurs ambulants, omniprésents, qui se succèdent sans répit, tous proposant plus ou moins la même chose.

Rio en vélo c'est chouette

J’ai été vraiment surprise de pouvoir faire autant de vélos en ville sur une piste cyclable dédiée qui traverse la zona Sul d’Ouest en Est. Durant notre séjour, le temps était voilé et les nuages menaçant, et si cela nous a un peu déçu sur le coup, je pense que c’était pour le meilleur, car Rio sous le soleil c’est chaud… Et pour le coup, on a pas souffert de la chaleur, et en journée, on a même pu faire la quasi totalité de nos déplacement en vélo de ville, sous le soleil on n’aurait vraiment pas eu la force de pédaler. Et quel bonheur de pouvoir parcourir la côte en vélo. Sur les conseils de Kadu, nous avons longé Leblon, sommes passer au pied de Vidigal pour continuer sur la piste cyclable le long de la corniche jusqu’à São Conrado où se pose les parapantes et deltaplanes qui se jette depuis la Pedra Bonita. Merci Kadu, ca en vallait la peine, la vue depuis cette piste cyclable suspendue au dessus de la mer est simplement magnifique. Et si on avait eu plus de temps, on aurait pu tirer jusqu’à Barra da Tijuca, mais on voulait avoir le temps de faire un tour du côté de Urca l’après midi, alors on est rentré.

Les coutumes locales

A Urca, les locaux ont coutume de se poser sur la murette, connue sous le nom de « Mureta da Urca », face à la mer pour prendre une bière et manger un bout en sortant du travail. Plus loin le long de cette murette à l’entrée du quartier, les locaux se donnent aussi rendez-vous le long de la « Pobreta da Urca », qui est bien plus qu’un simple point de rencontre car on peut y admirer un super coucher de soleil. Pour nous ça s’est malheureusement soldé par un retour à la case départ car au bout de 30min il a commencé à pleuvoir et nous avons du rentrer à l’abri dans le bar de l’angle.

Rio et ses quartiers

Le centro, centre financier mais pas que

Quand on pense à Rio, on imagine immédiatement ses plages mythiques, et ses couchers de soleil dorés depuis la pierre do Aeropoador. Mais Rio ne se résume pas à ça. C’est aussi une ville dynamique, un centre économique majeur où le passé et le présent se cotoient.

Le Centro, l’un des premiers quartiers de Rio, a longtemps été le cœur de l’activité économique de la ville. Petit à petit, il s’est transformé en centre financier, où se dressent aujourd’hui de hauts immeubles de bureaux et dont les rez de chaussés sont occupés par des commerces. Mais avec la pandémie et la montée en puissance du télétravail, les tours de bureaux se sont vidées, et de nombreux commerces ont dû mettre la clé sous la porte.

Les autorités tentent de redonner vie au quartier, mais à mon sens, tant que les logements n’y seront pas réintroduits, le Centro restera désert le week-end. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il vaut mieux éviter d’y flâner en dehors des jours ouvrés – le risque de se retrouver seul en mauvaise compagnie est bien réel, car comme on l’a dit dans un autre article à Rio, mieux vaut rester au milieu de la foule.

Par contre, en semaine, c’est un tout autre décor. Derrière ses façades modernes abritant les sièges sociaux de Petrobras et d’autres géants brésiliens, le quartier possède un patrimoine historique et culturel fascinant, avec ses musées et ses églises.

Nossa Senhora do Carmo, un lieu chargé d’histoire

Lors de notre passage dans le Centro, nous avons visité l’église de Nossa Senhora do Carmo, un lieu emblématique chargé d’histoire. Ce fut un haut lieu de la monarchie portugaise, et du Brésil impérial.

C’est ici que Dom João VI fut couroné Roi du Royaume du Portugal en 1816, et que son fils Dom Pedro I et son petit fils Dom Pedro II y furent couronnés empereur du Brésil. Tous les mariages royaux y étaient aussi célébrés, notamment celui de la princesse Isabelle, fille de Dom Pedro II et figure clé de l’abolition de l’esclavage au Brésil en 1888. Après avoir exploré Lisbonne, Olinda et Recife, me retrouver dans ce lieu est une plongée fascinante dans l’histoire du Brésil, une pièce supplémentaire au puzzle de son passé colonial et impérial.

Un contraste architectural saisissant

Avec l’avènement de la République, Nossa Senhora do Carmo devint la Cathédrale Métropolitaine en 1900, avant de perdre ce statut en 1979, lorsque la nouvelle cathédrale de São Sebastião fut inaugurée. Et là, le contraste est frappant. Face à l’élégance et au charme colonial de Nossa Senhora do Carmo, l’architecture brutaliste de la nouvelle cathédrale détonne. Un immense cône de béton, intéressant d’un point de vue architectural, mais sans âme. Je n’y ai ressenti aucune émotion, aucun poids de l’histoire. Impossible de comparer l’atmosphère solennelle et chargée de mémoire de l’ancienne cathédrale avec cette structure moderne, dépourvue de la grandeur des lieux de culte qui m’est familière.

Une pause imprévue à la Bibliothèque Nationale

Alors que nous arpentions le Centro, un orage éclata soudainement, violent et fulgurant. Pour nous abriter, nous avons poussé la porte de la Bibliothèque Nationale du Brésil… et quelle surprise !

Parmi les innombrables ouvrages, je suis tombée sur une grosse partie de l’œuvre de Voltaire, trônant aux côtés de toute la littérature portugaise. Aucune idée de comment elle est arrivée là contrairement au reste des ouvrages.

Car cette bibliothèque est un réel vestige du passé qui raconte à lui seul une page fascinante de l’histoire du Brésil. Son origine remonte à 1811, lorsque la famille royale Portuguaise, fuyant les invasions napoléoniennes à Lisbonne, se réfugie au Brésil. Avec lui, il emporte toute la collection de la bibliothèque royale, transplantant ainsi un pan entier du savoir européen sur le sol brésilien. Aujourd’hui, cette institution est l’une des plus grandes bibliothèques du monde.

Ce passage par le Centro m’a rappelé que Rio est une ville de contrastes. Entre modernité et traditions, richesse historique et mutations économiques, elle oscille en permanence entre passé et présent. Pour mieux la comprendre, il faut s’attarder un peu sur l’histoire du Brésil et s’éloigner un peu des plages !

Santa Theresa, l'âme bohème de Rio

Impossible de passer par Rio sans faire un détour par le célèbre Mont Martre Brésilien : Santa Theresa. Perché sur les hauteurs de Rio, Santa Teresa est un quartier au caractère unique, avec son ambiance bohème, ses ruelles pavées et ses maisons colorées. Autrefois prisé par l’élite carioca, il a été délaissé avant d’être redécouvert par les artistes. Aujourd’hui, il mélange galeries d’art, d’artisanats et petits cafés et offre des points de vue incroyables sur la ville.

On y accède en empruntant le « bondinho », ce vieux tramway jaune, comme un clin d œil a ceux de Lisbonne, qui traverse les collines.

Le jour où on a visité Santa Teresa, il pleuvait. Pas juste une petite bruine tropicale, non, une vraie pluie qui détrempe tout. Forcément, l’ambiance n’était pas la même, et on n’a pas pu profiter du quartier comme on l’aurait voulu. Alors on a fait quelques boutiques mais on n’a pas pu s’aventurer bien longtemps à la découverte des galeries d’art ou de boutiques d’artisanat locaux. Il faudra y revenir.

Le point positif dans l’histoire, c’est que les escaliers Selarón étaient quasiment vides. D’habitude envahis par les touristes, ils étaient à nous, et ça, c’était une chance rare. Cet immense escalier aux 215 marches recouvertes de mosaïques colorées, et l’œuvre de Jorge Selarón qui y a consacré sa vie. Les marches sont entièrement recouvertes de mosaïques qu’il a soit acheter lors de ses différents voyages, soit qu’on lui a donné. Personnellement j’ai trouvé ça incroyable et j’ai adoré partir à la recherche des lieux qui me sont familiers. J’ai réussi à trouver Marseille, Toulouse, Nîmes, les capitales des baltiques, et tant d’autres. Seul Helsinki ne m’est pas apparu.

Pour moi, l’un des moments forts de la visite a été le Parque das Ruínas. Ce lieu, autrefois une villa qui a fit par être abandonnée, a été transformé en centre culturel tout en gardant son architecture d’origine, ce qui permet d’imaginer la grandeur de l’ancienne villa. Depuis le dernier étage de la structure, on a eu une vue incroyable sur tout Rio : la baie de Guanabara, le centre-ville, et même le Pain de Sucre au loin. Avec la brume de la pluie, ça donnait une atmosphère presque mystique.

Même si on n’a pas eu l’expérience idéale à cause du temps, Santa Teresa reste un quartier à visiter à Rio qui offre encore une autre facette de Rio, plus intime et plus artistique.

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